Chômage : une arme aux mains du patronat29/07/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/07/p3002_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C873%2C1615%2C1781_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : une arme aux mains du patronat

Selon l’administration, les chiffres du chômage pour le mois de juin, publiés le 27 juillet, montrent une quasi-stabilité. Il y aurait 3,5 millions de travailleurs sans aucune activité, 1 300 de plus qu’en mai, et 5,4 millions demandeurs d’emploi en tout.

Illustration - une arme aux mains du patronat

Cette stabilité statistique est le résultat d’un nouveau mode de calcul permettant de retirer un certain nombre de travailleurs en formation des listes de chômeurs. 10 000 chômeurs de longue durée ont ainsi disparu des comptes. Mais, quelle que soit la façon de compter, la perpétuation des plans de licenciements, des fermetures d’entreprises, des suppressions de postes, couplés à la réduction continue des effectifs de fonctionnaires, continue à gonfler les statistiques du chômage et, surtout, à fracasser des millions de vies. Loin de lutter contre cela, le gouvernement laisse faire les patrons d’un côté, sabre lui-même dans les effectifs de l’autre.

Cette situation, plus de cinq millions de travailleurs sans emploi, tous les autres sous la menace, est le résultat de la guerre sociale conduite par les capitalistes pour accroître leurs profits. Elle est aussi le prétexte à une nouvelle offensive patronale.

En effet, sous le slogan « le chômage régresse partout sauf en France », le grand patronat, ses politiciens et ses teneurs de plume exigent que les travailleurs se serrent encore la ceinture. Et de vanter les recettes qui, d’après eux, auraient fait merveille en Allemagne, en Grande-Bretagne, etc. Il est certain que, en réduisant encore les allocations chômage, en instaurant le travail obligatoire à un euro de l’heure, en généralisant les contrats à la journée voire à l’heure et en sortant des statistiques les travailleurs sans emploi qui ont fait quelques heures dans ces conditions, le nombre de chômeurs diminuerait. La pauvreté en revanche augmenterait encore dans la classe travailleuse, le patronat disposerait d’une main-d’œuvre encore moins cher payée.

Les capitalistes ont peut-être plusieurs chemins pour s’attaquer aux conditions de vie des travailleurs, détruire leurs quelques protections et les réduire à la précarité généralisée. Les travailleurs eux n’en ont qu’un pour se défendre, celui de la lutte de classe.

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