Centre d’appel Euro-CRM – Troyes : site fermé, 99 emplois supprimés29/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2452.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre d’appel Euro-CRM – Troyes : site fermé, 99 emplois supprimés

C’est à la réunion d’un comité d’entreprise extraordinaire le 11 juillet, lors d’un week-end prolongé, que la direction du centre d’appel Euro-CRM a annoncé son intention de fermer définitivement et très rapidement son site troyen. Le mercredi suivant, le tribunal de commerce de Troyes prononçait la liquidation du site devant une quarantaine de salariés médusés.

La présidente du groupe Euro-CRM avait fait le déplacement pour prétendre que la « révolution numérique » et la perte de certains contrats importants l’obligeaient à fermer ce site pour préserver les six autres centres d’appel du groupe. Des difficultés financières dues à la concurrence des grands groupes donneurs d’ordres, tels Orange, SFR, Canal+ ou EDF ? Impossible à vérifier pour ce groupe implanté en France comme à l’étranger, notamment au paradis fiscal de l’île Maurice, ce qui lui permet le transfert de contrats et de profits. Dans la guerre commerciale que se mènent les capitalistes, il est commode de se prétendre un petit groupe étranglé par des multinationales cotées en Bourse.

Mais ce qui est sûr, c’est qu’Euro-CRM profite de la période estivale pour annoncer la fermeture du site de Troyes. Déjà en 2013, la direction avait profité de l’été pour imposer une annualisation des horaires. Le « Je suis triste » de la PDG ne peut faire oublier l’aggravation permanente des conditions de travail, ni le harcèlement particulièrement odieux d’un directeur visant à faire craquer les salariés les uns après les autres et à multiplier les licenciements. Au point de provoquer des réactions de colère de téléconseillers posant le casque ou parfois faisant même grève.

Le centre d’appel de Troyes, créé en 2002, a embauché au plus fort de son activité jusqu’à 400 salariés. Aujourd’hui, 99 travailleurs viennent de perdre brutalement leur gagne-pain.

Partager