Argenteuil : victime du flash-ball29/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2452.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Argenteuil : victime du flash-ball

Dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier, à Argenteuil dans le Val-d’Oise, un tir de flash-ball atteignait un jeune de 14 ans et le blessait grièvement. Des incidents opposaient policiers et jeunes depuis plusieurs heures dans le quartier du Val-Nord de cette ville.

Ce drame illustre le fossé qui existe entre la police nationale et la population, à Argenteuil comme ailleurs. Ses membres, très jeunes, occupent souvent dans cette ville populaire de banlieue leur premier poste, à la sortie de l’école de police. On n’a pas de mal à imaginer leur peur dans certaines situations. Ce n’est certainement pas leurs équipements de robocops ni les flash-balls qui peuvent combler le gouffre existant entre les habitants et eux.

La famille du jeune blessé craint que sa plainte ne se perde dans les sables. Chacun sur place a en tête une autre affaire, celle de l’ouvrier retraité algérien Ali Ziri, mort à la suite d’un banal contrôle policier. Six ans plus tard, les policiers concernés n’ont jamais été entendus et l’affaire, malgré les efforts de son comité Vérité et justice, est pratiquement classée.

Un rassemblement de protestation autour de la famille du jeune s’est tenu devant la sous-préfecture d’Argenteuil. La banderole proclamait « Non à l’impunité, oui à l’égalité de traitement. » Une revendication qui suppose un dur combat.

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