Prime pour les chômeurs : une larme dans l’océan22/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2451.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prime pour les chômeurs : une larme dans l’océan

Pour 38 000 demandeurs d’emploi, une « prime transitoire de solidarité » de 300 euros mensuels vient d’entrer en vigueur, avec effet rétroactif au 1er juin. Elle concerne les personnes nées entre le 1er janvier 1954 et le 31 décembre 1955 qui ont perdu leurs droits à la retraite. En effet, elles ont cotisé suffisamment pour y avoir droit, mais n’ont pas atteint l’âge légal requis pour pouvoir partir. Elles se retrouvent donc contraintes de vivre de l’ASS (allocation spécifique de solidarité) ou du RSA (revenu de solidarité active).

Le gouvernement se targue d’une mesure « de justice sociale », alors qu’avec cette prime il se contente de soulager, un peu, des situations parmi les plus difficiles. Certes, ces 300 euros ne paraîtront pas négligeables aux allocataires de l’ASS ou du RSA, précisément parce que ces allocations ou revenus dits de substitution sont d’un montant dérisoire. Mais de toute façon, même cette prime ne sortira pas ces 38 000 travailleurs du dénuement dû au chômage et aux bas salaires. Et d’autres, aussi pauvres ou à peine moins pauvres, ne la toucheront pas.

Cette situation est le résultat des reculs de l’âge de la retraite imposés par tous les gouvernements depuis vingt ans. Le gouvernement Hollande en est tout aussi responsable que ses prédécesseurs. Comme il est complice de la politique de licenciements et de bas salaires du grand patronat responsables de 5 millions de chômeurs, de moins en moins indemnisés, et des 10 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

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