Hôpital Saint-Antoine (AP-HP) – Paris 12e : le plan Hirsch ne passe toujours pas22/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2451.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Antoine (AP-HP) – Paris 12e : le plan Hirsch ne passe toujours pas

Hirsch, le directeur-général de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), n’a pas réussi, jusqu’à aujourd’hui, à faire passer sa réforme par la porte pour voler des jours de RTT avant l’été. Alors il tente de la faire passer par la fenêtre : il est maintenant question de mener des études de terrain dans plusieurs services de différents hôpitaux de l’AP-HP en collaboration avec du personnel volontaire.

À l’hôpital Saint-Antoine, la direction a ainsi désigné le service d’hospitalisation d’Hématologie, pour effectuer ces études de terrain.

Le personnel, ayant eu vent de celles-ci et sachant qu’elles avaient déjà été refusées par le personnel de Trousseau qui fait partie du même groupe hospitalier, a décidé de suivre son exemple. Les salariés ont fait circuler dans tout l’hôpital une pétition, soutenue par les syndicats CGT, SUD, FO et CFDT.

La pétition a commencé à circuler dans les services mercredi midi : vendredi à 14 heures, il y avait déjà 536 signatures. Cela a bien fonctionné : les salariés récupéraient les pétitions dans l’optique de faire signer rapidement ceux de leurs services en sachant bien que si un service était touché, l’attaque portait contre tous.

Dans le service d’Hématologie, tout le monde était, bien sûr, contre ces études de terrain et pressé de le faire savoir à la direction.

Ce qui fut fait le vendredi à 14 heures. Une trentaine de salariés se sont retrouvés pour aller à la direction, dont une quinzaine du service d’Hématologie, aux cris de : « On n’est pas des cobayes », ils ont remis la pétition à la directrice des ressources humaines, ainsi qu’au directeur du groupe hospitalier dont Saint-Antoine fait partie.

La direction a bien essayé de « vendre » l’utilité de ses études, en prétendant que cela n’avait rien à voir avec la réforme prévue par Hirsch, mais que c’était un service où il y avait des difficultés, d’où l’importance d’y faire des études. Ses explications bidon n’ont pas eu l’effet qu’elle espérait et il lui a bien été dit que personne ne participerait à ses études de terrain.

Malgré les vacances, la direction a dû se rendre compte que les travailleurs n’étaient pas prêts à se laisser faire. Depuis la dernière manifestation du 25 juin, un certain nombre d’entre eux disaient qu’il fallait rester vigilants. Eh bien, c’est chose faite : la vigilance et la détermination ont payé. Et elles ont permis de réaffirmer haut et fort l’opposition aux projets de Hirsch, de la direction générale et des directions locales.

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