Tournée commerciale : Hollande chez les dictateurs africains08/07/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/07/p3-dessin.jpg.420x236_q85_box-0%2C521%2C2321%2C1827_crop_detail.jpg

Leur société

Tournée commerciale : Hollande chez les dictateurs africains

Du point de vue des capitalistes français, la petite tournée de Hollande au Bénin, en Angola et au Cameroun début juillet a été un succès. De Total à Eiffage en passant par Accor, cinquante chefs d’entreprises françaises étaient présents dans cette délégation.

Illustration - Hollande chez les dictateurs africains

Au Bénin, le président Boni Yayi, de plus en plus contesté, a accepté de ne pas briguer un troisième mandat. Hollande se targue d’avoir soutenu la transition « démocratique ». Le nouveau candidat à la présidence, Lionel Zinsou, Premier ministre, est un ancien membre du cabinet de Fabius et, comme Macron, est passé par la banque Rothschild. Autant dire que cette « transition démocratique » arrange surtout les intérêts de la France et des puissances d’argent en Afrique.

Il n’y a même pas ce semblant de transition démocratique en vue par contre en Angola ou au Cameroun, avec deux dictateurs aussi sanguinaires l’un que l’autre, Dos Santos et Biya, au pouvoir respectivement depuis trente-cinq et trente-deux ans. Mais, là encore, des affaires pour les grosses sociétés françaises, accompagnées d’une coopération militaire pour maintenir l’ordre dans la région. En Angola, Total a obtenu un nouveau contrat avec la société d’État Sonangol pour l’exploitation du pétrole ; Accor, l’ouverture de cinquante hôtels ; Eiffage, la construction de cent quatre passerelles. Au total : près d’un milliard d’euros pour la France, autrement dit pour des sociétés françaises. Du coup, il n’a pas été question de dénoncer les milliers d’arrestations et la torture généralisée.

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