Migrants : surenchère réactionnaire08/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2449.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : surenchère réactionnaire

En visite à Menton, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et député Les Républicains Éric Ciotti réclame, pour la Police des frontières, la possibilité de recourir à des tests osseux afin d’évaluer l’âge des jeunes migrants qui se trouvent actuellement à la frontière italienne.

Ces tests osseux sont pourtant largement controversés. Non seulement par des associations comme RESF (Réseau éducation sans frontières) qui en demande la suppression, mais aussi par le Haut-Conseil de la santé publique ou l’Ordre des médecins. Ces médecins expliquent que leurs résultats ne peuvent permettre de déterminer avec certitude l’âge d’enfants ayant subi des retards de croissance, dus à la malnutrition et à un mauvais état de santé général.

Le gouvernement Hollande est passé outre à leur manque de fiabilité et a maintenu les tests osseux, qui ne peuvent toutefois être pratiqués que sur décision judiciaire. Ils ont déjà servi à faire condamner de jeunes migrants pour faux et usage de faux, avec à la clé des peines de prison, avec ou sans sursis, des sanctions financières, l’expulsion du territoire et l’interdiction de séjour.

Quant à Ciotti, il a trouvé là un os à jeter à l’opinion réactionnaire et xénophobe, celle de son électorat.

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