Des marionnettes et un guignol : liberté des médias, version Bolloré08/07/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/07/bollore.jpg.420x236_q85_box-0%2C311%2C839%2C782_crop_detail.jpg

Leur société

Des marionnettes et un guignol : liberté des médias, version Bolloré

Illustration - liberté des médias, version Bolloré

L’annonce que l’émission des Guignols de l’info était menacée d’être rayée de la grille des programmes de Canal + a aussitôt déclenché de nombreuses réactions d’indignation, plus ou moins sincères.

En fait, il s’agit de l’aspect visible de la reprise en main de Canal + par le milliardaire Bolloré, devenu le principal actionnaire de Vivendi. Bolloré a fait sa fortune avec le pillage et le contrôle de l’Afrique de l’Ouest et il a investi dans les groupes de médias et communication. Pour lui, ces derniers doivent servir son image et ses idées. À ceux qui reprochent son autoritarisme dans la chaîne, il répond : « J’ai mis quatre milliards dans la maison, c’est mon argent. » Comme tout patron, d’ailleurs, il veut montrer que c’est lui le chef en changeant les équipes, y compris de direction, et en imposant sa ligne éditoriale.

À propos des Guignols, il a déclaré : « Je préfère la découverte à la dérision, se moquer de soi-même c’est bien, des autres c’est moins bien. » Il est vrai que les Guignols n’épargnent pas Vivendi ni Sarkozy, ce grand ami de Bolloré. Au moins, c’est sûr, les Guignols ne seront pas invités sur le yacht de Bolloré !

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