Hôpital de Morlaix : mobilisation contre l’austérité01/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2448.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Morlaix : mobilisation contre l’austérité

Jeudi 25 juin, à l’appel des syndicats CGT, Sud et FO, 800 agents hospitaliers ont convergé vers Morlaix, venus des différents établissements de santé du Finistère pour protester ensemble contre les mesures d’austérité dont tous sont victimes à un degré ou à un autre. Ils ont rejoint le personnel de l’hôpital de Morlaix, déjà mobilisé depuis plus d’un mois.

Morlaix avait été choisi, car le plan d’économies projeté par la direction au Centre hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) y est particulièrement salé. Selon l’ARS (agence régionale de santé) le budget du CHPM serait en déficit et c’est 2 millions d’euros qu’il faudrait trouver pour les trois prochaines années. Signalons que la dette de l’hôpital auprès des banques se monte à 8 millions 300 000 euros et que bien sûr elles ne seront pas les dernières servies.

Il est question de dégager des recettes supplémentaires grâce à une cotation des actes plus rigoureuse, car les dirigeants de la santé entendent bien que l’hôpital soit avant tout une entreprise profitable. Mais surtout il s’agit avant tout de s’attaquer aux conditions de travail du personnel en réduisant le nombre de jours de RTT qui passerait alors de 18 à 14, en supprimant 22 postes à temps plein, en durcissant les conditions d’avancement, en fermant des lits quitte à tirer au maximum sur les conditions de travail déjà de plus en plus insupportables. Toutes ces attaques bout à bout représentent une économie de 880 000 euros aux dépens du personnel.

Depuis l’annonce de ce plan, le personnel s’est mobilisé à plusieurs reprises. Le 28 mai, 500 agents ont manifesté dans les rues de Morlaix. Tout le monde a ressenti cette manifestation comme un succès car elle démontrait que le mécontentement n’était pas cantonné à quelques services. Depuis, les assemblées appelées par les trois syndicats CGT, Sud et CFDT ont rassemblé entre 100 et 200 personnes. Des débrayages ont eu lieu à plusieurs reprises. Il s’agit de ne pas désarmer, de continuer à interpeller la direction. Outre le refus de subir les attaques de son plan, ce qui choque la plupart des participants est la volonté de rentabiliser la santé au détriment des soins. La mobilisation des personnels de l’AP-HP en région parisienne est regardée avec sympathie. Chacun sait bien que c’est la même politique qui est mise en œuvre partout.

La veille de la journée d’action du 25 juin, à l’appel de l’intersyndicale, les agents avaient bloqué à une soixantaine le conseil de surveillance de l’hôpital. Il a été reporté au 3 juillet.

La mobilisation se poursuit et un nouveau débrayage était prévu le 3 juillet pour interpeller une nouvelle fois les représentants au conseil de surveillance.

Partager