Travail des enfants : le 19e siècle en 201524/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2447.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Travail des enfants : le 19e siècle en 2015

Vendredi 12 juin était la Journée mondiale contre le travail des enfants, qui sévit encore en particulier en Afrique subsaharienne, en Asie et en Amérique latine, et que l’OIT (Organisation internationale du travail) définit ainsi : « Le travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, qui est nuisible à leur développement physique et mental, et qui interfère avec leur scolarisation ».

À l’échelle du monde, 264 millions d’enfants entre 5 et 17 ans ont une activité économique, soit un enfant sur six. Au moins 168 millions travaillent illégalement, c’est-à-dire sans avoir l’âge requis par la loi de leur pays pour travailler. Plus de la moitié (85 millions) travaillent dans des conditions dangereuses pour leur santé : à cause des conditions pénibles (horaires trop longs, travail de nuit), ou bien à cause du type de travail effectué (dans des mines, ou avec du matériel dangereux). Au Ghana par exemple, une ONG a récemment dénoncé l’exploitation de milliers d’enfants dans les mines d’or et leur exposition quotidienne aux accidents, aux problèmes respiratoires, mais aussi aux lésions cérébrales dues à l’empoisonnement au mercure, utilisé pour traiter le minerai d’or.

Dans leurs déclarations, l’ONU et les gouvernements des pays riches prétendent lutter contre le travail des enfants en « développant une éducation de meilleure qualité ». C’est poser – hypocritement – le problème à l’envers. Comme le rappelle le directeur de l’OIT : « À l’heure actuelle, les aspirations de nombreux parents pour leurs enfants, et celles des enfants eux-mêmes, à une éducation convenable, sont vouées à être des rêves inexaucés. Ceux qui tentent de combiner travail et école doivent abandonner l’école bien avant d’avoir atteint l’âge légal. »

L’exploitation des enfants va de pair avec la misère économique des parents. Une raison, une de plus, de lutter pour mettre fin à l’exploitation capitaliste.

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