PSA Peugeot-Citroën : la direction voudrait mettre les travailleurs en concurrence24/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2447.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot-Citroën : la direction voudrait mettre les travailleurs en concurrence

La direction de PSA projette pour 2020 la construction d’une usine à Kénitra, à 150 km de Tanger au Maroc. En parallèle, elle étudie la possibilité de s’installer aussi en Algérie. Ces annonces vont à l’encontre de tous les discours sur les difficultés du groupe et la faiblesse des ventes. Et ce n’est pas étonnant.

Depuis des années, PSA, comme tous les groupes automobiles, cherche à gagner des parts de marché à l’étranger, en particulier en implantant des usines de fabrication dans différents pays ou en s’associant avec des capitalistes locaux. Ce fut le cas en Iran, où PSA fournissait des pièces à un constructeur local. En Chine, PSA a créé des « joint-ventures » avec Dongfeng pour construire des usines communes. Il y a aussi des usines PSA en République tchèque et en Russie. Tous les groupes de l’automobile cherchent à s’étendre internationalement, car gagner des parts de marché leur est indispensable pour faire face à la concurrence qu’ils se livrent entre eux.

Mais bien entendu, la direction tente d’utiliser cette nouvelle usine dans la guerre qu’elle mène aux travailleurs du groupe en France et en Europe. Elle n’a pas attendu de construire cette usine au Maroc pour supprimer en deux ans 14 800 emplois en France. Mais elle va maintenant essayer de justifier les attaques contre l’emploi et les salaires par la concurrence des travailleurs marocains ou autres. Mais tout cela est faux. La responsabilité des suppressions d’emplois revient intégralement à la politique de la direction qui cherche à augmenter ses profits en aggravant l’exploitation de tous.

Loin des discours sur le « produisons français », les travailleurs en France n’ont aucune raison de considérer ceux du Maroc, de Chine ou d’Algérie comme des adversaires ou des concurrents. Au contraire, tous ont les mêmes intérêts car tous ont le même patron.

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