Kempf – Alençon : refus des licenciements10/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2445.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kempf – Alençon : refus des licenciements

C’est par le mandataire judiciaire du tribunal de commerce que les vingt-cinq travailleurs de l’entreprise de peinture et de revêtement Kempf à Alençon, dans l’Orne, ont appris leur licenciement collectif jeudi 4 juin.

La demande de liquidation judiciaire a été déposée la veille par le patron alors que le même jour des élections de délégués du personnel étaient organisées dans l’entreprise. À aucun moment, les salariés n’ont eu connaissance de ce que tramait le patron. Ils ont décidé d’occuper leur entreprise jour et nuit. Et même si le mandataire leur a promis que leurs salaires et leurs indemnités leur seraient payés rapidement, eux refusent leur licenciement et veulent que leur patron leur rende des comptes et en particulier leur paye les heures de trajet non rémunérées qu’il leur doit depuis trois ans.

Mais le patron, qu’ils ont essayé de coincer à son domicile, a disparu. Son fils, par ailleurs directeur général de l’entreprise, a eu droit également à un sit-in devant chez lui avec banderoles et sono. Il a pris la fuite au volant de sa voiture.

En 2014, l’entreprise a déclaré des bénéfices et son patron est gérant d’une deuxième entreprise. Les travailleurs ont donc de bonnes raisons de lui demander des comptes et de ne compter que sur eux-mêmes pour obtenir gain de cause.

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