Prime d’activité : un cadeau avant tout au patronat27/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2443.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prime d’activité : un cadeau avant tout au patronat

Dans le cadre de la loi sur le dialogue social en discussion à l’Assemblée nationale depuis le mardi 26 mai, est prévue une réforme de la prime pour l’emploi et du RSA-activité, qui seraient fondus en une seule prime d’activité.

Le gouvernement présente cette réforme comme un progrès social, une partie des jeunes qui jusque-là n’avaient pas droit au RSA pouvant en bénéficier sous conditions.

Dans les faits, la réforme est scandaleuse à plusieurs titres. D’abord, de nombreux travailleurs vont y perdre, puisque le seuil maximum de revenu pour y avoir droit sera abaissé à 1 200 euros par mois. Ensuite, parce que le gouvernement a prévu que la réforme se ferait à enveloppe constante. Cela signifie que son montant devra être partagé entre un nombre croissant de travailleurs réduits aujourd’hui à la précarité, aux temps partiels et aux bas salaires. Mais le cynisme du gouvernement va encore plus loin, puisqu’il a déjà prévu la mise en place de procédures complexes pour obtenir la prime. Selon ses propres calculs, seulement la moitié des travailleurs éligibles à la prime la toucheront effectivement.

Mais le scandale a encore un autre aspect. L’État, avec l’argent public, paiera ainsi en partie à la place des employeurs, en complétant les salaires minables que ceux-ci versent désormais aux travailleurs qu’ils exploitent. Cette réforme va aider encore plus les patrons à généraliser les bas salaires.

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