Pénibilité : Hollande aux petits soins pour les patrons27/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2443.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pénibilité : Hollande aux petits soins pour les patrons

Hollande n’en finit plus de reculer sur le « compte pénibilité ». Il s’apprête à faire voter dans la « loi sur le dialogue social » un texte exauçant les souhaits du patronat en la matière.

Le gouvernement avait fait figurer ce compte pénibilité dans sa réforme des retraites de janvier 2014. Il est censé permettre aux salariés ayant travaillé dans des conditions difficiles de partir un tout petit peu plus tôt. En fait, il s’agissait surtout d’un argument destiné à faire accepter le recul de l’âge de départ pour tous les travailleurs.

Les patrons se sont d’emblée insurgés contre l’obligation de remplir des fiches individuelles indiquant les travaux pénibles imposés à leurs salariés. Ils savent parfaitement tenir une telle comptabilité pour modifier les horaires et les adapter à la production mais, dès qu’il s’agit des conditions de travail, cela devient selon eux une « usine à gaz ». Avec cet argument, ils avaient déjà obtenu le report au 1er janvier 2016 du compte concernant six des dix facteurs de pénibilité, comme le bruit ou l’exposition aux agents chimiques dangereux.

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi 26 mai qu’il renonçait aux fiches individuelles. Des valeurs forfaitaires seront fixées par les branches professionnelles, et on peut se douter qu’elles ne seront pas en faveur des salariés. Des amendements au projet de loi sur le dialogue social ont été déposés en ce sens.

Avec Hollande, non seulement les patrons pourront continuer à imposer à leurs salariés des conditions de travail les faisant mourir prématurément, mais ils n’auront même pas à remplir un formulaire détaillé pour ça !

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