à Chalampé : et les salaires ?27/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2443.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

à Chalampé : et les salaires ?

Sur le site de Solvay à Chalampé, près de Mulhouse, où travaillent environ mille personnes, plus de 300 salariés ont été transférés à la joint-venture Butachimie à l’automne 2014. Ils ont changé de direction, sans changer pour autant d’atelier ni de poste de travail, et passent d’un grand groupe international, Solvay, à une PME de 300 personnes. Cependant la direction semble avoir les mêmes méthodes que l’ancienne.

Pour les premières négociations annuelles obligatoires, elle a en effet proposé dans un premier temps 0,5 % d’augmentation collective, 10 euros en moyenne. Le compte n’y étant pas, elle est royalement montée à 20 euros. Puis, à l’issue d’une journée de négociation marathon, le 20 mai, l’énorme majorité des salariés ne voulaient pas laisser passer, de sorte qu’un appel immédiat à la grève fut déposé par la CGT et la CFDT.

À la prise d’équipe à 20 heures, au lieu d’entrer dans l’usine pour rejoindre leur poste, la totalité des salariés des deux ateliers sont restés devant le portail, s’engageant dans une grève.

Il a suffi de 45 minutes pour que la direction lâche 50 euros d’augmentation sur le salaire de base, sous forme d’augmentations « individuelles collectives », comme elle les appelle : des augmentations présentées comme individuelles, pour ne pas admettre qu’elle a lâché si vite, et autant, mais en réalité une augmentation collective, puisque tout le monde la touchera.

La grève, ça paye !

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