Hollande en Azerbaïdjan : droits de l’homme et parfum de pétrole28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Hollande en Azerbaïdjan : droits de l’homme et parfum de pétrole

Après les commémorations du génocide en Arménie, Hollande a fait un saut à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan voisin. Il y a été accueilli par Ilham Aliev, qui tient ce pays dans une main de fer depuis qu’il a succédé à son dictateur de père en 2003.

On nous affirme qu’Hollande se serait proposé en médiateur dans le conflit territorial armé du Haut-Karabakh, qui ensanglante l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis un quart de siècle, quand l’Union soviétique avait commencé à se déliter.

Lors d’une précédente visite à Bakou, Hollande avait décoré de la Légion d’honneur une opposante au régime, Leyla Yunus. Entre-temps, celle-ci a rejoint des centaines d’opposants politiques en prison, où elle est maltraitée. Sa fille a écrit une lettre ouverte à Hollande pour le supplier d’intervenir. Mais, cette fois, il a préféré ne pas rencontrer d’opposant ni risquer de faire de vagues.

Il faut dire qu’en juin l’Azerbaïdjan accueillera les Jeux européens, auxquels participeront des athlètes français. Surtout, ce pays est riche, notamment en hydrocarbures, ce qui intéresse Total et une brochette de groupes industriels et financiers français. Et quand les deux gouvernements se félicitent du développement de ce qu’ils appellent leurs relations bilatérales « économiques et culturelles », Hollande n’allait pas gâcher cette fructueuse entente cordiale en évoquant des choses qui fâchent.

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