Gattaz : le Medef en veut toujours plus25/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2434.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gattaz : le Medef en veut toujours plus

Mardi 24 mars, le président du Medef, Gattaz, a dit sur Europe 1 tout le bien qu’il pense de la politique actuelle du gouvernement… et au passage tout le mal qu’il pense du programme économique du Front national jugé « complètement absurde et conduisant au chaos ». Il a applaudi à ce qu’il a appelé le virage entrepreneurial du gouvernement et aux mesures prises, le CICE et le Pacte de responsabilité.

Mais bien sûr Gattaz n’est pas président des patrons pour rien, et il réclame un virage encore plus marqué. Ainsi ce n’est pas 40 milliards qu’il faudrait en trois ans, avec le Pacte de responsabilité, mais 100 milliards. Et même à ce niveau cela ne suffirait pas, selon lui, car des baisses d’impôts, même bienvenues, ne redonneront pas – et c’est son maître mot – confiance aux patrons pour qu’ils embauchent. Pour qu’ils aient de nouveau confiance, il faudra prendre des mesures radicales pour « libérer l’emploi et le marché du travail », dit Gattaz. Cela veut dire leur laisser les mains libres pour licencier quand ils veulent.

Gattaz réclame ainsi un CDI intégrant à l’avance des clauses de licenciement, pour que les salariés ne puissent pas contester et aller aux Prud’hommes. À l’entendre, combien de patrons n’osent pas embaucher par crainte de se retrouver devant les juges ! Et, pour mettre noir sur blanc toutes ses propositions – une trentaine de mesures « courageuses » –, Gattaz annonce la sortie prochaine d’un livre bleu dont il espère bien que le gouvernement tiendra compte dans sa prochaine loi « marché du travail ».

Aux questions du journaliste lui demandant quoi penser des promesses du Medef de créer 1 million d’emplois, Gattaz répond, sans vergogne, qu’on ne peut rien faire avant de réformer et de redonner confiance aux patrons. Confiance ou pas, pour le moment, le patronat empoche les milliards que lui donne le gouvernement et le chômage ne fait qu’augmenter. Il ne s’engage bien sûr sur rien et réclame toujours plus. Et il sait pouvoir compter sur le gouvernement Valls.

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