Cooper Vitré : grève pour les salaires25/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2434.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cooper Vitré : grève pour les salaires

L’usine Cooper de Vitré, en Ille-et-Vilaine, connaît son premier mouvement de grève depuis son ouverture, c’est-à-dire depuis tente-cinq ans.

Cette usine, qui fabrique des joints d’étanchéité et des pièces antivibratoires pour l’automobile, emploie 850 salariés, dont 247 intérimaires. Elle appartient au groupe Cooper qui possède une autre usine à proximité, à Rennes, celle de la Barre-Thomas qui compte elle aussi 850 travailleurs.

Les négociations salariales annuelles obligatoires étaient en cours et le patron proposait une augmentation des salaires de 1 % décrite par un gréviste comme « même pas des miettes, tout juste de la poussière ». Jeudi 19 mars, une centaine de grévistes filtraient les entrées de l’entreprise. Plusieurs équipes se relayaient, y compris durant la nuit, et le vendredi le nombre de grévistes atteignait 300, soit à peu près la moitié des embauchés et ce, malgré le fait que le syndicat FO, majoritaire dans l’usine, ne soutienne pas le mouvement.

Les syndicats parties prenantes réclamaient une augmentation générale des salaires de 2,5 %, une prime d’équipe d’un euro par heure, une prime de transport, une prime de reconnaissance pour le travail accompli et une revalorisation de 100 euros du montant de l’intéressement.

Le mouvement a été suspendu en attendant la réunion avec le patron, prévue mardi 24 mars. La colère accumulée après des années d’exploitation pour des salaires de misère s’est exprimée. Pas sûr qu’elle s’éteigne de sitôt.

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