Licenciements : Rebsamen promet… de ne rien faire !18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Licenciements : Rebsamen promet… de ne rien faire !

François Rebsamen, ministre du Travail du gouvernement socialiste, était en déplacement à Poitiers, lundi 16 mars, pour participer à un meeting dans le cadre des élections départementales.

Avant toute chose, il a filé à la préfecture de région rencontrer des travailleurs du site d’Itron, fabriquant des compteurs électriques à Chasseneuil-du-Poitou, venus l’interpeller à propos de la suppression de 124 des 277 CDI. Las, il leur a annoncé que le plan patronal « ne peut être contesté de façon économique », tout en trouvant leur combat « légitime » et en leur conseillant d’attaquer « aux Prud’hommes, une fois que le plan social sera effectif ». Quant à ses promesses d’aides pour retrouver un travail, les nombreuses fermetures d’entreprises et licenciements dans le département montrent la vacuité de tels propos.

Lors de son meeting, Rebsamen n’a pas manqué, bien sûr, de verser une larme de compassion sur le sort des travailleurs d’Itron, d’Autoliv-Isodelta qui, à la suite d’autres, sont menacés dans leur avenir par la rapacité patronale. Il s’est fait ensuite le chantre du combat contre le Front national, en se gardant bien toutefois de faire le lien entre le chômage massif et la montée de l’extrême droite, qui prospère sur la crise.

À quoi sert un ministre socialiste ? Visiblement, il sert à verser des aides aux patrons, comme par exemple à ceux d’Itron qui ont perçu pas moins de 21,4 millions d’euros au titre du crédit impôt recherche. Quant à défendre leur avenir, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur propre mobilisation.

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