La ministre face à la colère18/03/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/03/page7.jpg.420x236_q85_box-0%2C192%2C2048%2C1344_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

La ministre face à la colère

Plusieurs établissements scolaires de Seine-Saint-Denis sont mobilisés depuis plusieurs semaines, à travers des journées de grève et des opérations de parents d’élèves, contre les moyens insuffisants et les conditions d’enseignement dégradées.

Illustration - La ministre face à la colère

La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, tenait justement meeting à Saint-Ouen, mardi 17 mars, pour soutenir le candidat socialiste aux élections départementales. Plusieurs établissements s’étaient préparés à interpeller la ministre, une quarantaine de parents et d’enseignants mobilisés entrant dans la salle, les autres se massant à la porte, avec banderoles, tracts et slogans.

La ministre avait préventivement envoyé deux de ses conseillers techniques pour tenter d’amadouer les manifestants. Ils ont essayé de les convaincre, sans succès, que la Seine-Saint-Denis était extrêmement bien dotée en enseignants, avec 440 postes nouveaux créés, ce qui est insignifiant ; d’ailleurs, aucun enseignant présent n’en avait vu un seul sur son établissement !

À l’arrivée de la ministre dans la salle, des enseignants et des parents ont lancé des slogans, déployé une banderole portant « L’éducation crève dans le 93 », et ont dit aux politiciens présents ce qu’ils pensaient de leur politique éducative. Des gros bras du PS ont tenté d’expulser les manifestants, mais ont dû renoncer en découvrant l’ampleur de la tâche. Le député PS Bruno Leroux s’est montré arrogant et agressif, reprochant aux enseignants de ne pas faire la différence entre la gauche et la droite – et pour cause –, prétendant par exemple que, dans les villes de droite, l’application de la réforme des rythmes scolaires (dont la gauche est responsable) était bien pire.

La ministre, quant à elle, n’a rien trouvé à leur répondre.

En tout cas, les enseignants mobilisés se sont fait entendre, avant la prochaine échéance, un rassemblement au ministère, mardi 24 mars.

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