Convocations à entretien préalable à licenciement, sanctions, menaces, embauches d’intérimaires pour faire les tournées des grévistes : La Poste aura tout essayé pour casser le mouvement de la vingtaine de facteurs d’Échirolles, en banlieue de Grenoble. Mais rien n’y a fait, bien au contraire.

Les facteurs entamaient lundi 16 mars leur troisième semaine de grève. Cela après plusieurs journées d’action, une pétition qui a recueilli plus de mille signatures, des rassemblements et des rencontres avec les usagers devant la poste.

Les grévistes n’acceptent pas la délocalisation de leur centre de distribution, prévue à la mi-avril. En effet un projet immobilier de La Poste prévoit la construction d’un immeuble à la place du bureau actuel, où ne seraient gardés que les guichets.

Les facteurs, eux, devraient être mutés sur Grenoble et Eybens, deux villes proches, avec des trajets rallongés, en vélo, jusqu’à 10 km de plus par jour et un service rendu aux usagers très dégradé.

Samedi 14 mars, ils organisaient un loto de soutien à leur lutte, avec les nombreux lots donnés généreusement par les commerçants d’Echirolles. Ce loto a été une réussite. Un comité de soutien est mis en place, avec des élus politiques, associations et syndicats. Lutte Ouvrière en fait partie.

Samedi 21 mars, les grévistes appellent à une manifestation contre la délocalisation de la poste à 10 heures, devant la mairie d’Échirolles. Par leur détermination et leur solidarité, ils montrent ainsi leur ras-le-bol de ces réorganisations incessantes qui dégradent leurs conditions de travail et ce service public.