Carrefour – Alençon : le mécontentement s’exprime18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour – Alençon : le mécontentement s’exprime

Une vingtaine de salariés de l’hyper Carrefour implanté à Condé-sur-Sarthe, en périphérie d’Alençon, ont manifesté vendredi 13 mars devant le magasin. Ils répondaient à l’appel de la CGT et de la CFDT du groupe à débrayer de une à quatre heures dans tous les magasins. Le mouvement a touché un grand nombre des 193 hypers, par des pétitions, des débrayages ou des grèves.

Le groupe Carrefour a déclaré 1,24 milliard d’euros de bénéfice net en 2014. C’est 11,9 % de plus qu’en 2013. Pour les actionnaires, c’est du bonus garanti, à commencer par la famille Arnault, propriétaire de LVMH, et la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, toutes deux classées parmi les plus grandes fortunes du pays.

Pour les salariés, les milliardaires ont par contre décidé une augmentation de 0,5 %, soit trois euros par mois pour une caissière. Alors ras le bol ! D’autant plus que le patron profite des négociations annuelles sur les salaires pour décréter qu’à compter du 1er avril les nouveaux embauchés devront attendre douze mois, contre trois précédemment, pour toucher la prime de vacances et le treizième mois auxquels ils avaient droit. Et, au vu du turn-over des salariés avant douze mois de présence, c’est encore de l’argent en plus que les actionnaires leur volent et récupèrent pour eux.

L’autre raison du mécontentement général, c’est la baisse des effectifs en CDI. À Alençon, ceux-ci sont passés de 171 en 2012 à 146 actuellement, avec 7 CDD. C’est dire que les motifs de contester la politique de Carrefour sont nombreux. Le mécontentement ne peut que s’amplifier.

Partager