Non aux tests osseux18/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2429.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Non aux tests osseux

L’association RESF (Réseau éducation sans frontières) a lancé une pétition, publiée dans le journal Le Monde, pour demander l’interdiction des tests d’âge osseux utilisés contre des jeunes immigrés accusés de vouloir se faire passer pour majeurs.

C’est sur la base de ces tests osseux que des jeunes ont été jugés et condamnés pour avoir dit être majeurs, alors que les tests auraient démontré qu’ils n’avaient pas 18 ans. RESF dénonce le fait que, depuis 2012, huit jeunes étrangers ont été jugés par des tribunaux lyonnais et condamnés en première instance pour faux et usage de faux à des peines de plusieurs mois de prison avec ou sans sursis, à des années d’interdiction de territoire et à des sanctions financières allant jusqu’à 260 000 euros.

À l’inverse, d’autres enfants sont condamnés pour s’être fait passer pour mineurs, alors que les tests osseux leur donnent plus de 18 ans. Ils sont alors accusés d’avoir fraudé et bénéficié de façon mensongère de l’Aide sociale à l’enfance et se retrouvent à la rue.

Ces condamnations sont d’autant plus scandaleuses qu’elles sont basées sur des tests d’âge osseux dont les autorités médicales récusent la validité et condamnent l’utilisation à des fins autres que médicales. Les médecins signataires de la pétition estiment que ces tests d’âge osseux n’ont aucune pertinence pour déterminer l’âge d’enfants qui ont subi des retards de croissance liés à la malnutrition et aux traumatismes subis dans leur enfance. Et c’est bien le cas de tous ceux qui sont arrivés en France dans des conditions dramatiques et en mauvais état de santé.

Hollande avait dit vouloir faire de son quinquennat celui de la jeunesse. Avec tous les signataires de la pétition de RESF, il faut exiger l’interdiction des tests d’âge osseux.

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