Le sort des immigrés en France… vu par le Conseil de l’Europe18/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2429.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le sort des immigrés en France… vu par le Conseil de l’Europe

Le commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe vient de publier un rapport qui porte un sacré coup à la notion de la France « terre d’asile ».

Ainsi, il se dit très préoccupé par la situation des 2 300 migrants de Calais et rappelle que leur situation « ne peut-être résolue par les seules mesures sécuritaires ». Il faut d’ailleurs rappeler que l’association Human Rights Watch a dénoncé, elle, les violences policières dont ces migrants sont victimes, alors qu’ils vivent dans des conditions abominables, logés dans des tentes en plein hiver, avec comme seul repas celui délivré par des associations d’aide.

Le commissaire insiste aussi dans son texte sur la présence dans les rues de Paris de jeunes migrants afghans sans abri. Concernant les Roms, il proteste contre la faible scolarisation de nombreux enfants et « prie les autorités de mettre un terme sans délai aux évacuations forcées », alors qu’il y en a eu une tous les trois jours en 2014.

Enfin, il dénonce le faible nombre de réfugiés syriens accueillis par la France : 500 en 2014 et 500 prévus en 2015, alors que l’Allemagne en a accepté 10 000 l’an dernier.

S’il n’y a rien dans ce rapport qui ne soit déjà connu, il confirme officiellement ce que les associations humanitaires dénoncent quotidiennement. En conclusion, il attaque certains membres de la communauté politique qui « tiennent des discours haineux et contribuent ainsi à la banalisation de tels propos. Leur langage donne un signal à la police, aux fonctionnaires en général mais aussi aux citoyens. » Ce commissaire des Droits de l’homme ne cite personne nommément. Mais, de Le Pen à Roland Dumas, de la droite à Valls et à ses propos sur les Roms qui ne seraient pas intégrables, on peut remplir les blancs.

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