Groupe Faurecia : Il y a de quoi maintenir les emplois et augmenter les salaires07/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2423.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Faurecia : Il y a de quoi maintenir les emplois et augmenter les salaires

Comme tous les grands groupes capitalistes qui fournissent en pièces et équipements les constructeurs automobiles, le groupe Faurecia a battu en 2014 ses records de ventes et de profits. Avec plus de 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, il est même passé de la 83e place en 2010 à la 5e au classement des cent premiers équipementiers mondiaux en 2014.

Pas étonnant alors que son cours en Bourse ait progressé de 11 % en un an, pour le plus grand bénéfice de ses actionnaires dont le principal, à 57 %, est le groupe PSA et la richissime famille Peugeot.

Mais, pendant que les actionnaires se remplissent les poches, dans les usines, les discours sur la performance et la compétitivité se traduisent par des réductions d'effectifs, l'accroissement de la charge de travail et le chantage à la fermeture de sites.

Ainsi à Caligny, près de Flers dans l'Orne, où 1 250 travailleurs produisent des glissières de sièges et des pare-chocs, les effectifs n'ont pas cessé de baisser depuis le regroupement en 2009 des trois sites implantés à Flers et aux alentours, qui employaient à cette date 1 650 salariés. Et depuis, les travailleurs se sont vu imposer un accord sur la compétitivité, approuvé par le syndicat majoritaire CFDT, qui permet au patron de bloquer toute augmentation de salaire et de récupérer onze des quinze jours de congés RTT pour programmer du chômage technique.

À Bains-sur-Oust, en Ille-et-Vilaine, c'est le chantage à la fermeture que le patron fait peser sur les 356 salariés du site, qui a été fermé du 16 décembre au 7 janvier, fermeture alignée sur celle de PSA. L'usine, qui produit des planches de bord et des pièces textiles pour la Citroën C5 et la Peugeot 508, tourne quatre jours sur cinq. Tous les intérimaires ont été licenciés. Et, en plus des pertes de congés comme dans les autres usines du groupe, les travailleurs de Bains ont vu leur salaire bloqué pour 2015 et « modéré » pour 2016 ; ils ont même été volés de 8 euros sur la partie fixe de la prime de panier mensuelle !

Il est inacceptable que les travailleurs payent sur leurs salaires et leurs emplois pour assurer l'accroissement des profits d'une poignée de gros actionnaires. C'est dans ce matelas de profits et de dividendes qu'il est nécessaire et justifié de prendre, pour préserver les emplois et les salaires de tous les travailleurs du groupe.

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