Cargos de réfugiés : Les passeurs crapules... et ceux qui alimentent leur sinistre besogne07/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2423.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Cargos de réfugiés : Les passeurs crapules... et ceux qui alimentent leur sinistre besogne

Le 2 janvier, un cargo transportant des réfugiés a été pris en charge par la marine italienne, après avoir été volontairement abandonné par son équipage au large des côtes de la Calabre.

Des passeurs avaient affrété ce rafiot, immatriculé en Sierra Leone et destiné au convoyage du bétail, faisant payer aux 360 réfugiés syriens, hommes, femmes et enfants, 4 000 à 8 000 dollars par tête, pour un voyage de dix jours à fond de cale dans des conditions insupportables.

Depuis septembre 2014, quinze cargos sont arrivés ainsi sur les côtes italiennes. Mais la grande majorité des migrants s'entassent dans de petites embarcations telles que des bateaux pneumatiques pour tenter de gagner l'Europe en traversant la Méditerranée au péril de leur vie.

Les dirigeants français ne sont pas avares de belles paroles quand ils évoquent les victimes de la guerre en Syrie. Mais la France n'a accueilli que 4 000 réfugiés syriens, alors qu'il y en a aujourd'hui plus d'un million en Turquie, plus d'un million au Liban et plus de 600 000 en Jordanie.

Les passeurs sont certes de franches crapules avides et cruelles, qui profitent sans état d'âme de la situation. Mais que dire des dirigeants des États de l'Union européenne qui, par leur politique de lutte contre l'immigration, sont responsables du fait que des centaines de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants soient contraints à payer ces passeurs, au risque de leur vie, et que des milliers se noient chaque année ?

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