Sarkozy et les autres : Rassemblement, qu'ils disent...03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy et les autres : Rassemblement, qu'ils disent...

Depuis que Sarkozy a repris la tête de l'UMP, il n'a qu'un mot à la bouche : rassemblement. II a pris une longueur d'avance sur ses rivaux dans la course à la présidentielle de 2017 en mettant la main sur l'appareil de l'UMP, et bien sûr il aimerait maintenant avoir tout son monde derrière lui. En tout cas, ce n'est qu'ainsi qu'il peut espérer l'emporter.

Mais c'est là que le bât blesse. Dans le marigot des politiciens de droite, chacun la joue « perso ». Et si certains rallient Sarkozy, c'est tant qu'ils y trouvent leur compte.

Bruno Lemaire a obtenu un tiers des voix dans le scrutin interne à l'UMP en menant campagne contre Sarkozy. II a déjà annoncé ne pas vouloir siéger à la direction d'une UMP tenue par celui dont il avait été ministre. Lemaire, qui se positionne dans la perspective de la présidentielle de 2022, semble jouer actuellement Juppé contre Sarkozy.

Juppé, qui se présente comme seul capable de rassembler à droite et au centre en 2017, ne court pas rejoindre le club des ex-Premiers ministres que Sarkozy veut créer sous sa houlette, afin de neutraliser ses rivaux. Pour la même raison, Fillon a aussi décliné l'invitation. Raffarin l'a acceptée. Mais que vaut le soutien de celui que Sarkozy soutenait pour prendre la tête du Sénat et qui vient d'être battu par un cacique de l'UMP ?

Reste Villepin. Avant 2007, voulant succéder à Chirac, il avait tenté de mouiller Sarkozy dans une affaire de comptes au Luxembourg. Sarkozy, qui avait promis de l'accrocher « à un croc de boucher », vient d'obtenir son ralliement. Cela peut surprendre. Encore que Villepin, avocat d'affaires, a des intérêts dans la région des Émirats, que Sarkozy pourrait soutenir. Et puis, en se plaçant dans le sillage de ce dernier, Villepin fait peut-être un pari : si ses casseroles judiciaires venaient à empêcher l'ex-président de concourir en 2017, cela lui laisserait la voie libre...

Mais tout cela n'est que la vie ordinaire dans le petit monde des politiciens de droite.

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