Retraites chapeaux : Les patrons garderont de quoi atterrir03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites chapeaux : Les patrons garderont de quoi atterrir

L'annonce de la retraite chapeau de 21 millions d'euros de Mestrallet, le PDG de GDF Suez, soit 831 000 euros par an en plus de ses retraites de base et complémentaire, avait provoqué un tollé en octobre dernier. Le ministre de l'Économie a proposé le 18 novembre d'aller vers la suppression de ce type de rémunérations somptuaires pour des PDG de haut vol, restés parfois seulement quelques mois à la tête d'une entreprise.

Ce n'est pas que Macron ait découvert soudainement les inégalités sociales. Venant des milieux financiers, il est bien placé pour savoir qu'en France les grands patrons gagnent en moyenne 104 fois le salaire de leurs employés. Déjà le gouvernement Fillon avait augmenté la taxation des retraites chapeaux, et leur suppression était même une proposition du candidat Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012. Le gouvernement socialiste s'est contenté pour l'heure de mettre à l'étude une réforme, désapprouvant même l'article du projet de budget de la Sécurité sociale prévoyant une hausse de 30 à 45 % de la contribution additionnelle à la charge des employeurs sur les retraites chapeaux de plus de 300 000 euros par an.

Sans surprise, le code de bonne conduite édicté par le Medef n'aura donc pas suffi à limiter l'indécence des salaires des grands servants de la bourgeoisie. Ces derniers n'auront pas à s'inquiéter pour leur avenir. Les députés ont supprimé au même moment un amendement qui visait à augmenter la taxation sur les « parachutes dorés », ces chèques astronomiques garantis aux mêmes en cas de départ précipité de l'entreprise.

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