Renault-Sovab, Batilly : La solution, c'est l'embauche en CDI03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Sovab, Batilly : La solution, c'est l'embauche en CDI

La direction de l'usine Sovab de Batilly, en Meurthe-et-Moselle, vient d'annoncer une forte hausse des commandes d'utilitaires Masters : + 8 % pour le premier trimestre 2015, alors que pour les premiers mois de l'année c'est en général plutôt le contraire dans le secteur automobile. Cette annonce a lieu trois semaines après la suppression de l'équipe de nuit et le licenciement de 450 intérimaires présents dans l'usine depuis avril.

Pour faire face à cet afflux de commandes, la direction prépare un véritable plan d'attaques contre les travailleurs, ce qui suscite à la fois de la colère, de l'écoeurement mais aussi une certaine inquiétude.

« Il faut bien trouver une solution adéquate pour répondre à la demande commerciale », affirme la direction, qui voudrait imposer de janvier à mars deux samedis de travail programmés, une hausse de cadence de quatre à six véhicules de plus par heure, ainsi qu'une augmentation du temps d'ouverture journalier de 30 minutes ! Et le retour des intérimaires et de l'équipe de nuit serait pour avril.

Pour tous les travailleurs de l'usine, il n'y a pas besoin de réfléchir beaucoup. La solution, simple et de bon sens, ce serait l'embauche en CDI, une mesure d'utilité publique face au chômage. Cela permettrait de diminuer les charges de travail de tous et de remplacer les départs en retraite qui, depuis des années, ne sont pas compensés. Rien que pour cette année, il y a cent travailleurs de moins dans l'usine !

L'embauche en CDI ne serait que justice, pour ces centaines de camarades intérimaires qui chaque année travaillent aux postes les plus durs, trois, six ou huit mois, en contrat pour « accroissement temporaire d'activité ».

Pour l'instant, la direction a fait ses annonces, qu'elle doit encore présenter dans les instances des comités d'hygiène et sécurité (CHSCT). Mais beaucoup n'ont pas du tout envie de subir une deuxième augmentation du temps de travail, comme celle qui, en 2013 avec la mise en place du plan de compétitivité Renault, s'est traduite entre autres par douze minutes en moyenne de travail gratuit par jour pour chaque poste et par une nette dégradation des conditions de travail.

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