Moulins : Les AVS manifestent03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Moulins : Les AVS manifestent

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) de l'Allier sont venues manifester devant l'inspection académique de Moulins le 26 novembre. Elles étaient en colère aussi bien sur leurs conditions de travail que sur leurs salaires.

Elles sont 221 dans l'Allier, essentiellement des femmes, qui aident les enfants handicapés à suivre une scolarité aussi normale que possible. Elles ont trois statuts différents. Soit elles dépendent de l'inspection académique, soit de l'État grâce à un contrat unique d'insertion (CUI), soit directement des collèges et lycées. Depuis la rentrée leur statut a changé, elles sont devenues AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap). Cela devrait normalement leur donner le droit d'avoir un CDI au bout de six ans, sauf pour celles qui sont en CUI, qui devraient rester deux ans de plus en CDD.

À leur statut compliqué s'ajoutent dans l'Allier l'incompétence et l'inhumanité de leur hiérarchie. Elles peuvent être nommées à l'autre bout du département alors qu'elles n'ont pas droit aux frais de déplacement. Leurs affectations et leurs emplois du temps sont souvent donnés avec retard, ce qui perturbe leur travail mais aussi leur vie personnelle.

Leur salaire est d'environ 700 euros (60 % de l'indice le plus bas) mais début novembre certaines n'avaient encore rien reçu d'autre que des avances. Et leur nouveau statut d'AESH fait que leur salaire a été revu à la baisse.

Lorsqu'elles en ont eu assez de ce mépris et ont demandé des comptes à l'inspecteur d'académie, celui-ci a fait la promesse d'ajouter à leur contrat un avenant leur permettant d'y ajouter des heures, par exemple des heures de bureau, pour qu'elles retrouvent le salaire qu'elles avaient auparavant. Mais pour l'instant cela ne concerne que celles qui dépendent de l'académie. Promesse a été faite aussi de revoir les problèmes de celles qui ont un autre statut.

Contentes de s'être fait entendre, les AVS vont rester vigilantes et contrôler que les engagements se transforment en réalité.

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