Le testament de Dassault : « Nationalisez-moi ! »03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le testament de Dassault : « Nationalisez-moi ! »

Dassault et l'État viennent de négocier une convention qui stipule que, dans les vingt ans qui viennent, les pouvoirs publics auront un droit de préemption sur toute vente d'actions du groupe à partir d'un certain seuil. Il s'agirait d'empêcher les enfants de Serge Dassault, 89 ans, seul propriétaire et maître à bord, d'imiter ceux de Charlemagne et de briser l'empire en le dépeçant. En pareil cas, l'État serait amené à leur acheter leurs actions, en leur versant des milliards dont ils disposeraient en toute liberté, et à prendre la tête du groupe industriel et financier.

Ce dernier, coeur de la production d'armements de haute technologie, a un rôle essentiel pour la bourgeoisie française. En effet, en plus des avions de combat, Dassault contrôle également l'électronique, les radars et les télécommunications militaires, avec Thales, et les navires de guerre, avec DCNS.

L'État ne voudrait donc pas voir démanteler un groupe aussi utile, quitte à nationaliser s'il le faut tout ou partie de l'entreprise et à dédommager des héritiers qui ne se sont donné la peine que de naître.

Cette histoire ne serait que lamentable si l'État n'était pas prêt, pour payer l'héritage de Dassault, à couper encore une fois dans les dépenses utiles. Et s'il ne s'agissait pas de faire des affaires dans la fabrication, la vente et l'utilisation des engins de mort subite et massive.

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