La dette nourrit la dette ...et les financiers03/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2418.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La dette nourrit la dette ...et les financiers

Les États de la zone euro, bien qu'affichant des déficits de leurs budgets, devront rembourser 650 milliards d'euros de dettes en 2015 : c'est le prix à payer pour des emprunts souscrits en 2008 qui vont arriver à échéance. Autrement dit, c'est le prix des emprunts contractés cette année-là par les États pour venir au secours des banquiers, au moment où le système bancaire mondial, victime de leurs spéculations hasardeuses, menaçait de s'effondrer et d'entraîner toute l'économie dans la catastrophe.

Mais ces 650 milliards d'euros de remboursements en capital ne sont qu'une partie de la dîme prélevée par les banquiers sur les populations de la zone euro. Il faut y ajouter les dizaines de milliards d'intérêts payés chaque année aux banquiers prêteurs.

En France, la dette totale de l'État a atteint 2 023,7 milliards d'euros en septembre, en hausse de 28 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. À la fin de 2007, elle atteignait 1 211,6 milliards d'euros. Soit une augmentation, pendant les années 2008 à 2014, sous Sarkozy puis sous Hollande, de 812 milliards d'euros. L'an prochain, 117,8 milliards d'euros de capital devront être remboursés au titre des emprunts conclus dans les premières années de la crise de 2008.

Pour l'ensemble des emprunts en cours de remboursement dans la période 2008-2014, les contribuables ont dû payer chaque année en intérêts entre 40 et 50 milliards d'euros, selon le niveau des taux d'intérêt, soit au total plus de 300 milliards d'euros.

C'est cher payer aux banquiers et autres financiers pour la crise dont ils sont les premiers responsables ! D'autant que, pour rembourser les emprunts arrivés à échéance, l'État doit souscrire de nouveaux emprunts. Sans doute les emprunts nouvellement souscrits bénéficient-ils de taux plus avantageux, mais ces taux peuvent remonter, et il faudra de toute façon rembourser. La dette nourrit la dette, alimente les caisses des banquiers et appauvrit les populations.

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