Immigration et insécurité : Des préjugés contredits par la réalité26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Immigration et insécurité : Des préjugés contredits par la réalité

Au travers de reportages, interviews et statistiques, l'émission Immigration et délinquance : l'enquête qui dérange, diffusée mardi 25 novembre sur France 2, mettait à mal le préjugé largement galvaudé qui lie les deux.

Une partie était consacrée à la comparaison entre deux villes similaires du point de vue de la taille, ayant chacune un centre-ville attractif entouré de banlieues populaires, avec un bassin industriel en souffrance : Montbéliard où certains quartiers regroupent jusqu'à 30 % d'immigrés, et Caen, qui en compte 5,3 %. Le taux de délinquance y était similaire : 73,42 ‰ pour la première et 72,41 ‰ pour la seconde. La plupart des délits concernent les bandes de jeunes qui viennent « en découdre » dans le centre-ville, la consommation de drogue, les vols de portables, bref la petite délinquance. Certes, c'est cette délinquance des jeunes qui touche le plus les gens, d'autant qu'elle s'accompagne souvent d'insultes, d'incivilités ou de dégradations de bâtiments, et beaucoup ont vite fait d'en accuser « l'étranger ». Mais le taux est le même dans la plupart des villes, qu'elles soient avec ou sans une forte présence d'immigrés.

Quant aux délits les plus graves, homicides ou crimes sexuels, ils sont même supérieurs dans l'agglomération de Caen, à ceux de Montbéliard. De façon générale, d'ailleurs, le premier cercle de meurtre et de violence sexuelle est le milieu familial, quelle que soit l'origine du criminel. Faut-il interdire les familles ?

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