Hépatite C : Une maladie qui rapporte gros26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hépatite C : Une maladie qui rapporte gros

Le gouvernement vient de négocier avec le laboratoire Gilead la diminution du prix du Sovaldi, un médicament contre l'hépatite C. Le prix du traitement, d'une durée de trois mois, diminuerait de 56 000 à 41 000 euros par patient.

Le Sovaldi a permis un véritable progrès dans le traitement de l'hépatite C, une maladie virale du foie qui peut entraîner une cirrhose ou un cancer. 200 000 personnes en France sont atteintes par cette maladie, et 3 000 en meurent chaque année. Utilisé en France depuis le début de l'année, ce médicament permet de guérir 90 % des malades.

Mais, dans cette société, produire des médicaments sert d'abord à faire du profit. Et le laboratoire Gilead, qui commercialise ce traitement, n'a rien d'une association humanitaire. En acceptant de diminuer son prix de 56 000 à 41 000 euros, il démontre qu'avec 15 000 euros de moins par patient il est toujours bénéficiaire ! Et il l'est sans doute très largement, puisque des associations comme Médecins du monde, qui dénoncent le prix exorbitant de ce traitement, parlent d'un prix de revient de l'ordre de 200 euros !

La ministre de la Santé Marisol Touraine s'est félicitée de cet accord, qui garantit selon elle « l'accès à des soins de qualité et innovants, au meilleur coût pour la Sécurité sociale et les patients ». Mais il en coûtera tout de même environ un milliard d'euros à la Sécurité sociale pour 2014.

Le gouvernement accepte ce pillage des caisses de la Sécurité sociale par des laboratoires pharmaceutiques qui dictent leurs prix. Mais, dans le même temps, il impose des économies à tous les malades, en arrêtant de rembourser des soins et des médicaments pourtant indispensables.

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