Groupe PSA : Encore des emplois supprimés26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe PSA : Encore des emplois supprimés

La direction du groupe PSA a tenu un comité central d'entreprise (CCE) lundi 24 novembre, où elle a annoncé un nouveau plan de suppressions d'emplois. Sa politique est simple : augmenter les profits en diminuant la masse salariale. Elle veut la faire passer de 15,1 % du chiffre d'affaires aujourd'hui à 12,5 % en 2016.

Pour ce faire, la direction s'est donné comme objectif de supprimer près de 2 500 emplois pour l'année 2015 : 950 départs dits volontaires et 1 500 départs en préretraite. Le dispositif de préretraite permet aux travailleurs de partir trois ans avant l'âge légal, mais avec une indemnisation minimum de 1 400 euros net, donc très faible. Et la direction a également annoncé à l'occasion de ce CCE que le dispositif de départ anticipé de cinq ans, dont bénéficiait jusqu'à présent uniquement l'usine de Rennes, serait étendu aux usines de Poissy dans les Yvelines et de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis.

Pour tous les vieux travailleurs qui se sont épuisés sur les chaînes de montage et dans les ateliers, c'est l'espoir d'avancer leur départ de l'usine. Mais, comme toutes ces annonces ne parlent d'aucune embauche correspondante en CDI, c'est une baisse brutale de l'effectif que la direction va tenter d'imposer, à commencer dans les usines de Poissy et de Saint-Ouen.

Le dernier accord de compétitivité a imposé des sacrifices à tous les travailleurs du groupe, avec le blocage des salaires, la suppression ou la baisse de primes et la baisse de l'indemnité de chômage partiel. Un an après sa mise en place, la direction continue sa politique de compression des effectifs. C'est une nouvelle preuve que les accords de compétitivité ne garantissent en rien le maintien de l'emploi, bien au contraire.

À l'usine de Poissy, c'est sans doute 700 emplois qui pourraient être supprimés. Si on tient compte du fait que la direction va fermer la moitié de l'usine dès le 1er janvier en démontant une des deux lignes de production, c'est une menace pour l'existence de toute l'usine. À Saint-Ouen, les travailleurs ont le même sentiment, car les prétendus départs volontaires et ceux en préretraite pourraient atteindre 60 personnes sur un effectif de près de 570.

Il faut enfin rappeler que ce nouveau plan de suppressions d'emplois se fait en toute complicité avec le gouvernement, qui est actionnaire à hauteur de 14 % du capital de PSA. La direction du groupe s'attaque aux emplois sur l'ensemble des usines et contre toutes les catégories professionnelles. C'est bien tous ensemble que les travailleurs devront y riposter.

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