Gouvernement : Un scandale de plus !26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gouvernement : Un scandale de plus !

Vendredi 21 novembre, un fidèle de François Hollande, Kader Arif, ministre des Anciens combattants mais aussi responsable des commémorations, dont celles de la guerre de 1914, a présenté sa démission.

Il s'agissait de couper court à des révélations le visant, qui concernent des marchés publics ayant profité à une entreprise dirigée par des parents proches.

Des élus UMP du conseil régional Midi-Pyrénées, qui n'avaient peut-être pas digéré l'affaire Bygmalion, ont rapporté au parquet national financier, instance judiciaire apparue après le scandale Cahuzac, la plainte de patrons de leur région s'estimant défavorisés dans la répartition de marchés publics. Au final, celle-ci aurait profité à AWF, une entreprise dirigée par le frère, la belle-soeur et les neveux de Kader Arif, et spécialisée dans l'organisation de spectacles. Depuis 2008, cette société aurait engrangé, pour 242 prestations dans cette région, deux millions d'euros.

Bien que l'ex-ministre ne soit pas directement le répartiteur de ces marchés, son poids politique en Haute-Garonne est important. Au départ, il s'est contenté de nier toute responsabilité, mais une perquisition de ses bureaux par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff, sic !) a entraîné sa démission. Selon la presse, les commémorations de la guerre de 1914 auraient rapporté 53 000 euros à AWF. L'ex-ministre aurait pu aussi user de son influence pour convaincre le ministère de la Défense de faire appel à la même société. L'enquête dira ce qu'il en est.

On sait qu'à droite comme à gauche les attributions de marchés publics, parfois très conséquents, au profit de patrons très puissants, s'effectuent rarement dans la transparence. En attendant, le ministre des Anciens combattants a visiblement été prié de déposer les armes pour éviter à son patron de devoir traîner une casserole de plus...

N'est-ce pas cela aussi, être un « président normal » ?

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