Dépenses sociales : Non, on ne se soigne pas trop !26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dépenses sociales : Non, on ne se soigne pas trop !

Les résultats d'une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) comparant les dépenses sociales des différents pays a été l'occasion d'une propagande patronale pour la diminution des dépenses sociales.

Ce genre de comparaison internationale est plus que discutable, vu la diversité des systèmes de santé et de retraite et, surtout, leur opacité. Et le simple fait de poser le problème sous l'angle de la dépense est en lui-même révélateur de l'objectif de l'enquête. Les pays où cette dépense est la plus faible sont évidemment les pays les plus pauvres, justement parce que le système de santé public y est quasiment inexistant, tout comme les indemnités chômage et les pensions de retraite. Cela représente sûrement un paradis pour les capitalistes, pas pour les travailleurs.

Selon cette étude, la France serait donc « le pays le plus généreux », celui où les dépenses sociales publiques auraient le plus augmenté depuis la crise. Mais la réalité est qu'en France comme ailleurs les conditions de vie des travailleurs n'ont fait que se dégrader, ne serait-ce qu'avec la hausse continue du chômage. Et c'est d'ailleurs la hausse du nombre de chômeurs qui explique la hausse de la dépense sociale.

Enfin, dans cette dépense sociale publique, une partie de l'argent va directement alimenter les profits patronaux. C'est le cas des remboursements de médicaments, facturés parfois très chers à la Sécurité sociale par les grands groupes pharmaceutiques, ou encore du chômage partiel imposé dans les grandes entreprises, lui aussi pris en charge par les caisses publiques.

Il n'y a pas trop de dépenses sociales, ni en France ni dans aucun pays. Dépenser une part de la richesse produite pour soigner tout le monde et permettre aux plus âgés de vivre dignement est un signe de civilisation. Mais ils sont beaucoup à vouloir prendre la direction opposée.

Partager