Chantier de l' hôpital de Belfort : Contrôle bidon...26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chantier de l' hôpital de Belfort : Contrôle bidon...

Sur le gros chantier de construction du nouvel hôpital de Belfort, attribué à Bouygues, de nombreuses entreprises étrangères font travailler des centaines de travailleurs détachés. Les patrons locaux du BTP qui n'ont pas pu décrocher de marchés sur ce chantier, relayés par les élus, ont réclamé plus d'enquêtes sur ces entreprises concurrentes.

Pour démentir des accusations de travail illégal, la préfecture de Belfort a communiqué que, sur les 152 salariés de quatorze entreprises contrôlées le 6 novembre, « aucune n'est en situation irrégulière » et « tous les salariés sont déclarés ». C'est d'ailleurs exactement ce qu'avait toujours affirmé la direction de Bouygues.

La CGT de la Direccte de Franche-Comté, administration qui chapeaute l'Inspection du travail, dénonce à propos de ce contrôle une véritable mascarade. Il s'est agi simplement de constater que les salariés présents avaient un badge d'accès au chantier, sans aller jusqu'à vérifier les certificats de détachement dans les pays d'origine. Mais surtout, les agents de l'Inspection du travail n'ont pas pu enquêter sur les multiples combines du travail illégal - heures non déclarées et non payées, salaires en dessous du smic, trafic de main-d'oeuvre, etc. - dont les patrons du BTP, étrangers ou pas, sont coutumiers, avec la bienveillance des donneurs d'ordres. Il faudrait pour cela y mettre les moyens et une autre volonté.

La réforme de l'Inspection du travail a fait perdre une dizaine de postes en Franche-Comté. Alors, quand le ministre du Travail Rebsamen parle de lutter contre les énormes fraudes sociales du patronat, c'est pour applaudir à des contrôles factices.

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