En septembre dernier, un débrayage avait eu lieu à Airbus-Les Mureaux, contre la baisse des primes de déplacement des travailleurs partant faire l'assemblage final de la fusée Ariane à Kourou. Ces primes représentent une part non négligeable de leurs salaires. La direction avait alors renoncé à ses mesures. Mais elle est revenue à la charge. Cette fois, la réponse n'a pas été un débrayage mais une grève d'une journée, jeudi 13 novembre, de la quasi-totalité des travailleurs concernés.

L'ambiance toute la journée fut chaleureuse, et les discussions nombreuses pour organiser la suite du mouvement. Comme la dernière fois, la direction a d'abord annoncé n'avoir rien à céder ou à négocier. Et, tout comme en septembre, certains responsables syndicaux ont essayé de repousser tout mouvement à la saint-glinglin. Malgré cela, la grève a été reconduite par un vote à main levée, et par téléphone portable pour la contre-équipe.

Ce deuxième jour de grève n'a pas été nécessaire car, devant la détermination des grévistes, la direction a une nouvelle fois reculé, annonçant qu'elle renonçait « définitivement » à la modification des montants des primes de déplacements. Ce nouveau succès de la mobilisation et de la solidarité de ce service va maintenant de pair avec une conviction : tous savent qu'il leur faudra rester vigilants et prêts à recommencer la grève si nécessaire, afin que ce renoncement de la direction soit bien définitif.