Nos lecteurs écrivent : Réforme des rythmes scolaires dans une ville populaire19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Réforme des rythmes scolaires dans une ville populaire

En tant qu'employée dans les écoles, je vous fais part de mon expérience de la réforme des rythmes scolaires.

Pour les employées en contrat précaire, embauchées majoritairement pour vingt heures par semaine et 676 euros net (certaines d'entre nous touchent encore moins que cela), la charge de travail dans le nettoyage, la cantine ou la surveillance des enfants s'est accrue, car il n'y a pas eu d'embauches. Les titulaires doivent désormais faire de la polyvalence et sont envoyés dans tous les services. Les animateurs qui ont été embauchés pour les temps d'activités périscolaires (TAP), eux, n'ont qu'un budget réduit et font appel régulièrement sous forme d'affiches à la générosité des parents pour compléter le matériel d'animation culturel ou sportif.

La municipalité a fait aussi appel à des bénévoles des associations et des clubs de la ville. Malgré toute leur bonne volonté, ils sont souvent dépassés, mais comment pourrait-il en être autrement quand, par exemple pour le basket, le groupe d'enfants est à plus de vingt ? Enfin, avec le mauvais temps qui arrive, les enfants ne peuvent plus jouer à la balle au prisonnier à l'extérieur et sont donc tous mis à l'intérieur et parfois à vingt dans de toutes petites salles de réunion pour faire des jeux de société.

Nous savons que dans des villes aux finances plus aisées, les enfants peuvent apprendre le tir à l'arc ou aller au conservatoire découvrir réellement la musique, et tout cela en petits groupes bien encadrés. Mais dans les villes populaires, aux écoles surchargées, cette réforme est un recul des conditions de travail pour le personnel et apporte vraiment peu de choses aux enfants.

Une lectrice de la région lilloise

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