Mobilisation pour les ZEP19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Leur société

Mobilisation pour les ZEP

À Paris et dans différentes villes de province ont lieu des mouvements de grève des enseignants, soutenus par les parents d'élèves, pour conserver le classement de leur établissement en zone d'éducation prioritaire (ZEP).

Si les bourgeois des beaux quartiers poussent des cris d'horreur à l'idée d'envoyer leurs enfants en ZEP, pour les familles de milieux populaires, qui vivent souvent une situation difficile, c'est au contraire l'assurance que leurs enfants travaillent dans des classes à effectif réduit, avec des crédits supplémentaires permettant aux enseignants de leur offrir une ouverture culturelle.

La carte des établissements classés ZEP est définie en fonction de plusieurs critères sociaux. Elle est revue tous les quatre ans, mais elle se fait toujours à moyens constants, c'est-à-dire qu'on prend à Pierre pour donner à Paul. Or, le plan de répartition présenté par la ministre Najat Vallaud-Belkacem prévoit de diminuer le nombre d'établissements de ZEP pour, dit-elle, concentrer les moyens sur ceux qui en auraient le plus besoin -- ce qui reste à vérifier.

À Paris par exemple, de nombreux collèges, et encore plus d'écoles, sortiraient ainsi du dispositif, constate le syndicat Sud-éducation. De plus, lorsque des collèges sont retenus, seules les écoles qui les alimentent en élèves pourront obtenir le classement en ZEP, ce qui en exclura nombre d'autres qui, pourtant, présentent tous les critères sociaux pour rester dans le dispositif.

Enlever les quelques moyens supplémentaires donnés aux enfants de milieux populaires, telle est la politique éducative de ce gouvernement.

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