Groupe Rapp : Salariés menacés en colère19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Rapp : Salariés menacés en colère

Un millier de travailleurs de Mobilier européen, groupe détenu par la famille Rapp, risquent de perdre leur emploi, dont plus de 300 au siège social de Kingersheim en Alsace, et dans les 95 magasins gérés directement par le groupe.

Les salariés des 91 magasins franchisés sous la marque Atlas, Fly et Crozatier, ne seraient pas menacés pour l'instant. En liquidation judiciaire depuis septembre, Mobilier européen intéresse ses éventuels repreneurs plus par les actifs immobiliers (80 millions d'euros) et les stocks (30 millions) que par le devenir des travailleurs qui perdraient leur emploi.

Ces derniers ont, à plusieurs reprises, montré leur colère en manifestant, notamment le 7 novembre depuis le siège social jusqu'à Mulhouse, en passant par les locaux du groupe Arpège Prévoyance. En effet, dans le cadre de la loi dite de sécurisation de l'emploi de juin 2013, le groupe Rapp a obligé ses salariés à cotiser à une mutuelle de groupe. Cette loi prévoyait qu'un salarié licencié pourrait continuer à bénéficier de sa mutuelle pendant la première année de son inscription à Pôle emploi. Mais la loi adoptée sous le gouvernement socialiste n'a rien prévu en cas de liquidation de l'entreprise. Les salariés de Rapp non seulement sont sur le point de perdre leur emploi, mais risquent de perdre leur mutuelle ! On comprend aisément pourquoi, parmi les slogans des manifestants, on entendait « Ils sont où, les Rapetous, ils sont partis avec nos sous et nos emplois ».

Le 14 novembre, une nouvelle manifestation a eu lieu, devant la préfecture de Colmar, pour appuyer les représentants des travailleurs reçus à Paris au ministère du Travail, pour exiger, à défaut du maintien de l'emploi, des reclassements pour tous. Le préfet, lui, n'a pas daigné recevoir les manifestants. Un symbole du mépris dans lequel l'État et ses représentants tiennent les salariés menacés de licenciement.

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