Gates -- Nevers : L'insécurité patronale19/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/lutte_ouvriere_2416.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gates -- Nevers : L'insécurité patronale

Lundi 17 novembre, à l'usine Gates de Nevers qui fabrique des courroies en caoutchouc notamment pour l'automobile, un travailleur a été victime d'un grave accident de travail. Il souffre de fractures multiples au bras et à la jambe...

Il s'est trouvé entraîné par la toile qui s'enroule autour des rouleaux. Avec le bruit et l'isolement, personne n'a entendu ses hurlements. Heureusement un autre camarade, qui badgeait pour sortir, a pu intervenir. Il lui doit sans doute la vie. Tous les travailleurs sont choqués de cet accident très grave.

Il y a longtemps trois ouvriers travaillaient au poste de la Calandre. Aujourd'hui ils ne sont que deux, le troisième peut parfois apporter une aide. Mais il a son propre travail, dont l'approvisionnement, depuis que la direction a supprimé des postes de caristes. Pour l'opération qui commençait, le mode opératoire n'a pas changé : il prévoit toujours deux ouvriers seulement, mais le second est à l'autre bout de la machine, à plus de dix mètres.

La direction va sans doute tenter de dégager sa responsabilité. Mais c'est elle qui met la pression, envoie des lettres et des convocations à entretien. C'est elle qui veut que sa production sorte à tout prix et, dans les faits, elle pousse les travailleurs à prendre des risques pour réaliser le quota.

De toute façon, la machine aurait dû s'arrêter immédiatement et seule. Le manque de sécurité est flagrant.

Oui, la direction est responsable. Les travailleurs viennent à l'usine pour gagner leur vie, pas pour risquer de la perdre.

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