Taxe sur les ordures : À la poubelle !15/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2411.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe sur les ordures : À la poubelle !

Alors que le gouvernement fait des effets d'annonce pour faire croire à une baisse prochaine des impôts, ceux qui ont reçu leurs impôts locaux constatent l'inverse. Depuis des années, les communes et les départements doivent faire face à de nouvelles dépenses tout en voyant les moyens octroyés par l'État diminuer. Cela se traduit par une tendance à augmenter l'ensemble des charges qui pèsent sur les contribuables.

C'est ainsi que la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères a été multipliée par quatre en vingt ans. On comprend pourquoi un rapport officiel en parle comme de « la taxe la plus dynamique au sein du secteur communal au cours de la dernière décennie ». La majeure partie des frais du ramassage des ordures repose sur les particuliers. Il revient en moyenne à 400 euros par famille et par an, et l'ensemble de cette taxe rapporte désormais 7 milliards d'euros par an.

Certes, les nouvelles obligations et les nécessités du tri sélectif accroissent les coûts de la collecte des ordures ménagères. Mais la raison de cette hausse spectaculaire est aussi et surtout que le ramassage est opéré principalement par deux grandes entreprises privées, Veolia et Suez. Celles-ci profitent de leur situation de quasi-monopole dans ce secteur, comme dans celui de l'eau, pour imposer des prix prohibitifs. Par le biais des collectivités locales, elles arrivent à faire payer à la population les frais de gestion et la plupart des investissements nécessaires. Par ailleurs, cet impôt pèse également sur tous les ménages, indépendamment de leur revenu.

Aux travailleurs les frais, aux capitalistes les profits : le tri est vraiment sélectif.

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