Peugeot Citroën, Aulnay-sous-Bois : Des travailleurs toujours mobilisés08/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2410.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot Citroën, Aulnay-sous-Bois : Des travailleurs toujours mobilisés

Une soixantaine de travailleurs anciens grévistes de PSA Aulnay se sont rassemblés lundi 5 octobre devant le commissariat de police du quartier des 3 000, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour accompagner Philippe Julien qui y était convoqué. Il a été entendu en tant que secrétaire CGT de l'ancienne usine Peugeot-Citroën de la ville, dont les travailleurs ont mené en 2013 une grève de quatre mois contre sa fermeture.

On sait maintenant que la société d'autoroutes APRR a déposé une plainte contre X et réclame 54 000 euros. Elle estime avoir perdu 48 000 euros et réclame aussi de quoi payer les huissiers et 700 euros pour une barrière abîmée. Rien que cela ! Ces pertes seraient la conséquence d'une manifestation de quelques heures, en mars 2013, d'une centaine de travailleurs d'Aulnay à un péage que cette société possède.

Cette annonce a fait réagir et on a entendu : « C'est à Tavarès (l'actuel PDG du groupe automobile) qu'il faut présenter la note... c'est lui le casseur. » Et les ouvriers de reprendre le slogan préféré de la grève : « Les ouvriers ne sont pas des casseurs, ce sont les patrons qui cassent les usines. »

En effet les patrons n'ont pas encaissé cette grève. Ils voudraient pouvoir fermer les usines comme ils veulent, et continuer de le faire sans que les travailleurs réagissent. Le groupe multimilliardaire PSA voudrait fermer d'autres usines, et celles de Rennes et de Poissy sont directement menacées. Déjà, à Poissy, la fermeture de la moitié du système de production est prévue pour la fin de l'année.

PSA n'en a pas moins le culot de demander des aides à l'Europe. Un communiqué de la Commission européenne daté du 11 septembre précise qu'un fonds européen (Ajustement à la mondialisation) pourrait lui verser la somme de 12,7 millions d'euros, soi-disant pour aider 2 357 travailleurs licenciés à retrouver du travail ! Si cette aide est votée, comme c'est probable, ce sont des millions que le groupe empochera, sans que les travailleurs qui en ont besoin directement en voient la couleur.

On peut remarquer que, quand PSA demande ces aides, l'évaluation du nombre de travailleurs restés sur le carreau est précise, de 2 357 exactement. Le groupe reconnaît donc que tous les travailleurs licenciés sont loin d'avoir été reclassés.

Les travailleurs de PSA ne sont certes pas étonnés, qui sont habitués aux mensonges du patron. Ils savent qu'il est important de montrer, à chaque attaque, que les travailleurs sont prêts à se défendre et à se faire entendre. C'est ce qu'a montré le rassemblement du 5 octobre.

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