La Réunion : Les sangsues du Medef08/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2410.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La Réunion : Les sangsues du Medef

Questionné par le journal Le Quotidien sur les mesures prises par le gouvernement en faveur du patronat des DOM, Jean-Pierre Philibert, le président de la Fédération des entreprises d'Outre-Mer (Fedom), a déclaré que celles-ci allaient dans le bon sens mais qu'il attendait la concrétisation des promesses du gouvernement pour délivrer un avis définitif.

En fait, ce responsable patronal trouve que les dispositifs d'aide renforcée aux entreprises dans les DOM ne vont pas assez loin. Il voudrait un déplafonnement du CICE afin de le rendre éligible aux salaires supérieurs à 2,5 smic, que le plafond de défiscalisation de l'investissement en logement intermédiaire soit porté de 10 000 à 18 000 euros et que l'État finance les emplois d'avenir dans le secteur privé non plus à 35 % mais à 70 %. Rien de moins !

Ce qui intéresse Philibert, comme d'ailleurs tous ses mandants, c'est ce qu'il appelle « l'attractivité globale du territoire », c'est-à-dire la garantie de la rentabilité financière escomptée. Cela a le mérite d'être clair, les patrons ne sont prêts à investir dans les DOM que si cela leur rapporte, et gros.

Et en échange de tous ces millions offerts au patronat, sur quelles contreparties Philibert est-il prêt à s'engager ? Sa réponse, rapportée par Le Quotidien, est claire : « Il refuse de quantifier les choses. » Il n'y a que dans le domaine des aides qu'il accepte de le faire.

Mais que deviendraient tous ces partisans de la « libre entreprise » s'ils ne disposaient pas de la béquille de l'État ?

Partager