Trêve à Gaza : L'État israélien arrête ses bombardements, les Palestiniens comptent leurs morts27/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2404.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Trêve à Gaza : L'État israélien arrête ses bombardements, les Palestiniens comptent leurs morts

Après 50 jours de bombardements, un cessez-le-feu dit « permanent » a été conclu, assorti d'une levée partielle du blocus de Gaza, permettant l'acheminement de l'aide humanitaire et de matériaux de construction pour commencer à reconstruire les quartiers en ruine. Des négociations doivent s'ouvrir dans un mois en Égypte.

Cette trêve sera-t-elle respectée ? En tout cas elle a été accueillie avec soulagement par la population palestinienne, très durement frappée par ces cinquante jours de guerre. Le bilan en est déjà dramatique, avec plus de 2 100 morts. Plus de 460 000 Palestiniens ont quitté leurs lieux d'habitation. La disproportion des forces entre les deux camps est manifeste et l'État d'Israël s'est livré à un terrorisme à grande échelle.

Même l'ONU, dont la complaisance vis-à-vis d'Israël est pourtant flagrante, s'est sentie obligée de nommer trois enquêteurs pour déterminer s'il y a eu des crimes de guerre perpétrés par l'armée israélienne. Le 1er août dernier par exemple, pensant qu'un de ses soldats avait été enlevé (en fait il avait été tué), elle avait déclenché le « protocole Hannibal », par lequel elle s'autorise à déclencher une puissance de feu massive dans les minutes et les heures suivant une capture présumée, pour empêcher la prise d'otages. Rafah, une des zones les plus densément peuplées du monde, a alors été écrasé sous les bombes et plus de 1 000 obus d'artillerie, puis les tanks ont pénétré dans la ville, tirant sur tout ce qui bougeait, et des bulldozers ont rasé des dizaines de maisons alors que leurs habitants se trouvaient à l'intérieur. Plus de 150 Palestiniens ont été tués et plusieurs centaines blessés ou enterrés sous les décombres.

En réponse à Elie Wiesel, ancien prix Nobel de la paix qui aujourd'hui « justifie l'injustifiable » en affirmant qu'Israël lutte pour la civilisation contre la barbarie et compare le Hamas aux nazis, 327 Juifs américains, parmi lesquels des survivants de l'holocauste durant la Deuxième Guerre mondiale, ont écrit dans une tribune : « Rien ne peut justifier le bombardement des abris de l'ONU, des maisons, des hôpitaux et des universités ! Rien ne peut justifier de priver les gens d'électricité et d'eau. »

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