Effondrement du Rana Plaza au Bangladesh : Les actionnaires d'Auchan croient s'acheter une bonne conscience à petit prix27/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2404.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Effondrement du Rana Plaza au Bangladesh : Les actionnaires d'Auchan croient s'acheter une bonne conscience à petit prix

L'immeuble de confection de la banlieue de Dacca s'était effondré le 24 avril 2013 suite à la négligence criminelle de son propriétaire, causant la mort de 1 135 ouvriers et en blessant plus de 2 000 autres. Le groupe Auchan, comme de nombreuses autres multinationales, a toujours nié tout lien avec la catastrophe et les conditions de travail révoltantes qu'elle a révélées. Sa promesse récente de verser 1,13 million d'euros aux victimes sonne pourtant comme un aveu partiel, quelques semaines après que trois associations ont porté plainte contre lui.

Les protestations d'innocence du groupe ne trompent personne. Des vêtements à sa marque ont été retrouvés dans les décombres de l'immeuble. Les grands groupes donnent les ordres et imposent les prix à leurs sous-traitants. Ils sont évidemment responsables des conséquences sur les conditions de vie et de travail des ouvriers.

La faiblesse de la somme promise par la firme de la richissime famille Mulliez - l'équivalent de 360 euros par mort ou blessé - est une insulte aux ouvriers et à leurs familles : alors que le fonds d'indemnisation des victimes ne dispose pour l'instant que de la moitié de la somme de 30 millions d'euros dont il aurait besoin, la multinationale a dégagé près de 900 millions d'euros de bénéfices en 2013. Des profits qui ont la couleur du sang des exploités.

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