Valls à l'université d'été du Medef : Gattaz et le patronat en veulent toujours plus !20/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2403.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls à l'université d'été du Medef : Gattaz et le patronat en veulent toujours plus !

Valls a annoncé la semaine dernière qu'il se rendrait à l'université du Medef qui se tiendra les 27 et 28 août à Jouy-en-Josas (Yvelines). Ce n'est pas une première pour un Premier ministre socialiste. Fin août 2012, Jean-Marc Ayrault avait déjà fait ce déplacement.

À l'époque, il s'agissait de « rassurer » les patrons sur les intentions des socialistes revenus depuis peu au pouvoir. Les patrons n'étaient absolument pas inquiets et n'avaient aucune raison de l'être, mais c'était un geste symbolique. Aujourd'hui, Valls tient à montrer que lui non plus n'a rien à refuser au patronat et sa participation à cette grande sauterie du Medef est, plus encore que pour son prédécesseur, l'occasion d'en donner une nouvelle preuve.

Puisque le gouvernement est prêt à tout pour satisfaire ses exigences, le Medef, de son côté, entend bien en tirer un profit maximum. D'après le journal Le Monde, Pierre Gattaz avait préparé un document de travail qui devait être rendu public à l'occasion de cette université d'été, dans lequel il listait « 10 leviers pour l'emploi, simples à prendre, pour stopper la dégradation ». Ce document ne faisait que reprendre des exigences patronales connues, notamment la libéralisation de l'ouverture des commerces le soir et le dimanche, la remise en cause des seuils sociaux, la suppression de la taxe sur les transactions financières, la création d'un contrat « zéro charges » apprentis, sans oublier l'inévitable suppression de « toutes les fiscalités pesant sur les outils de production ».

Il semble qu'il ait été décidé de repousser la publication de document, qui aurait pu apparaître comme une provocation. Gattaz répète qu'il n'a rien contre Valls. Simplement, en bon représentant du patronat, bien loin de se satisfaire des cadeaux du gouvernement, il en exige toujours plus. Et sans attendre !

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