Limoges19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Travailleurs en lutte

Limoges

À Limoges, les 150 grévistes présents aux assemblées générales prolongent la grève chaque jour à la quasi-unanimité. Ils tiennent les piquets, visitent les chantiers et font chauffer le téléphone et Internet pour entraîner les hésitants. De nombreux jeunes vivent leur première grève et transmettent leur enthousiasme, les anciens font part de leurs expériences de grèves passées.

La grève donne le moral et un autre sens aux discussions. Dans cette période où tout le monde s'inquiète pour l'avenir à la SNCF, mais aussi pour celui de la société, les attaques contre le monde du travail et la montée électorale du FN sont vues avec une autre perspective : celle de la lutte.

La rencontre avec les trois députés PS de la Haute-Vienne n'a fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà : il ne faut pas compter sur eux pour défendre ni les salariés ni le service public.

La rencontre du 17 juin avec le directeur de région a été houleuse. Sous les huées, il n'a fait que réciter les mensonges de l'argumentaire de la direction.

Les grévistes ont pu constater que, s'ils subissent l'hostilité des médias, ils ont souvent le soutien ou du moins la compréhension du monde du travail. Dans les discussions familiales, dans les files d'attente des supermarchés, en allant chercher les enfants à l'école, ils ont des questions sur la « réforme », le « statut ». La grande majorité comprend que les cheminots se battent pour les emplois, les conditions de travail et les salaires, comme auraient envie de le faire bon nombre de travailleurs.

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